Zamān, world premiere
Basel Casino - (CH)

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Wittener Tage für neue Kammermusik - (DE)
concerto for six contrabasses and orchestra
for soprano, eight instruments, and electronics
cantata for vocal ensemble, instrumental ensemble, trio concertante and electronics
opera in one act on a libretto by Joël Pommerat
string quartet no. 2
...Meshing Talents for a Dense and Strenuous Sound......Mr. Bianchi is fond of extremes. Some of them — the quarter tones produced by the singers, the bottom notes played on the Paetzold recorder — melt into the gray zone where human hearing gives way to a more visceral perception of air in motion. The division between rhythm and harmony also begins to blur as the sound waves of sustained close harmonies combine into an audible pulse. In “Matra” sound is above all matter, the bubbling, sputtering, trembling coming-into-being of sound as viscous and dense. (21 April 2014)
...Un magistral portrait de la mélancolie...La musique d'Oscar Bianchi a su se faire une place dans cet univers sobre, sombre, dense, violent. Le Père a la puissance du mangeur d'enfants originel, avec ses basses abyssales et son baryton comme plaqué au sol. Les femmes, celle de la Nuit et celle du Jour, ont des sopranos coloratures stridulants presque assourdissants, aux limites de la démence.Aymar enfin, haute-contre chrysalide, en rupture de filiation, passe par tous les états de la vocalité, de la plus lyriquement solaire auparlandoquasi aphasique. Comme si au squelette du texte Oscar Bianchi attachait, par une instrumentation riche et colorée, jusque dans la mise en espace par la spatialisation, une chair dense, plastique, entre souffrance et exultation.... (8 Juillet 2011)
L'histoire suivante était tout entière à écrire : la création mondiale de 6 db, le concerto pour six contrebasses et orchestre (2017-2021) d'Oscar Bianchi dont titre fait allusion à la fois à la dénomination anglaise, six double-basses, et aux six décibels qui marquent le seuil entre le silence et le son perceptible....
...Oscar Bianchi a intégré cette complicité à son écriture, reconnaissant s'être « laissé influencé par les techniques de jeu plus ou moins orthodoxes que lui ont présenté les instrumentistes ». Cette exploration des modes de production du son ne rigidifie pas l'œuvre, au contraire : d'une virtuosité consommée, elle obéit tout au long à un plaisir du jeu — dans toutes ses acceptions — très séduisant. Commencée dans une incertitude sonore savamment établie, elle prend ses marques, révèle son architecture, déploie sa véritable ampleur. Bianchi signe une partition très habile, tant dans le traitement de l'orchestre que dans l'écriture pour les solistes, qu'il s'agisse de l'exploitation du potentiel des instruments (son, étoffe, dynamique, volume), des parties dévolues à chacun, ou de leurs interactions. Cela avec un sens des couleurs et une plasticité sonore qui évitent la simple démonstration. Franc succès pour l'œuvre et les interprètes — gageons que tous les pupitres de contrebasses du monde voudront s'approprier cette occasion de prendre la lumière ! (23 Sept. 2021)