(2011) - opera in one act on a libretto by Joël Pommerat
World premiere: 11 July 2011, Theatre du Jeu du Paume, Festival d'Aix-en-Provence
Commissioned by the Festival d'Aix-en-Provence and Théâtre et Musique Paris - Réseau Varèse
Conductor, Franck Ollu
Stage director, Joël Pommerat
Set design and light, Eric Soyer
Costumes, Deffin Isabelle
Aymar, Hagen Matzeit
The Father, Brian Bannatyne - Scott
The Mother, Anne Rotger
A Young Woman in the Night, Keren Motseri
A Young Blonde Woman, Fflur Wyn
The Man with Long Hair, Dominique Tack
Ensemble Modern
Llibretto adapted from the play by Joël Pommerat, Grâce à mes yeux, Actes Sud Papiers, 2003
New production of the Festival d'Aix-en-Provence. In co-production with Théâtre et Musique Paris/Théâtre de Gennevilliers CDNCC, the Royal Theatre La Monnaie in Brussels and Musica, the Festival of Today's Music in Strasbourg. Supported by Réseau Varèse, subsidized by the Cultural Program of the European Commission, and of Pro Helvetia - Swiss art Council.
LULU laikmet?go operu cikls
Beethovenraum
presentation at Music Theatre NOW
Ensemble Modern, Léo Warynski conductor
23:35 CET
Orchestra Utopica, Franck Ollu conductor
17, 19 may 2012
Franck Ollu conductor
Performances: 1-3-5-6-10-11 April
OLC, Franck Ollu conductor
opera in one act. OLC, Franck Ollu conductor Performances: 6-7-9-10-12 march 2012
opera in one act. Ensemble Modern, Franck Ollu conductor Performances: 5-6-8-9-10-12 July 2011
...Un magistral portrait de la mélancolie... La musique d'Oscar Bianchi a su se faire une place dans cet univers sobre, sombre, dense, violent. Le Père a la puissance du mangeur d'enfants originel, avec ses basses abyssales et son baryton comme plaqué au sol. Les femmes, celle de la Nuit et celle du Jour, ont des sopranos coloratures stridulants presque assourdissants, aux limites de la démence. Aymar enfin, haute-contre chrysalide, en rupture de filiation, passe par tous les états de la vocalité, de la plus lyriquement solaire au parlando quasi aphasique. Comme si au squelette du texte Oscar Bianchi attachait, par une instrumentation riche et colorée, jusque dans la mise en espace par la spatialisation, une chair dense, plastique, entre souffrance et exultation....
...En confiant sa création contemporaine à Oscar Bianchi, compositeur italo-suisse de 36 ans qui signe son premier ouvrage lyrique, et en lui réservant les honneurs de sa soirée d'ouverture, le festival d'Aix-en-Provence a visé juste, et gagné son pari. Fable elliptique sur la déception de toute existence, l'échec des transmissions familiales, la réalité incertaine de l'art et du spectacle, Thanks to my eyes est tout, sauf une déception ou un échec. Cette réussite tient d'abord à la qualité de la musique, à sa richesse d'invention sonore comme à sa maîtrise de l'écriture vocale, et au juste équilibre instrumentistes-chanteurs. En bon Italien, ancien étudiant du conservatoire Giuseppe-Verdi de Milan, Oscar Bianchi aime les voix, en respecte les tessitures, sans pour autant sacrifier à l'hédonisme vocal ou aux facilités révolues du bel-canto. Des six rôles du livret - l'un est muet (le messager) un autre parlé (la mère) - quatre sont chantés : le père et le fils, et deux jeunes femmes éprises du fils, l'une solaire, l'autre nocturne. Quatre voix, quatre styles bien différenciés, de l'arioso solennel pour le père (baryton-basse), aux envolées mélodiques, parfois suraiguës, pour les deux sopranos. Mais c'est au rôle du fils, confié à un contre-ténor, qu'est réservé le traitement vocal le plus original et le plus approprié : une déclamation tendre et fragile, proche du lied, toujours prête à se résorber dans le silence ou à se fondre dans un trop-plein d'émotion...
.. une écriture musicale subtile... Pierre d'achoppement de tant d'opéras contemporains, l'écriture vocale est un prolongement idéal de l'écriture instrumentale: toujours expressive dans son apparente neutralité, elle est au service du texte, chanté en anglais...
...Bianchi’s sumptuous vocal writing holds promise and the singing is magical.
Vous l'aurez compris, Thanks to my Eyes est l'incontestable événemment de l'opéra contemporain de ce printemps.
Spielanordnung und Ästhetik erinnern an japanisches Theater und Kino. Bianchi hat dazu eine Musik voll innerer Bewegung geschrieben, die vom Ensemble Modern unter der Leitung von Frank Ollu virtuos interpretiert wird; eine Musik, die emphatisch Ja sagt zur Oper und zum Primat des Gesangs.
Thanks to my eyes a imposé son ouvrage miraculeux sur la scène du théâtre lyrique...